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Cette loi permet notamment d'élargir les compétences de certains professionnels paramédicaux en leur donnant la possibilité de faire davantage de prescriptions médicales ou d'en renouveler.
Simplifier le système de santé et notamment l'accès au soin pour les patients, tel est l'objectif principal de la proposition de loi qui vient d’être définitivement adoptée par l’Assemblée nationale, ce mercredi 14 avril. La proposition de loi concrétise les mesures non budgétaires issues des conclusions du Ségur de la santé de juillet 2020. Son objectif est de poursuivre la modernisation du système de santé, d’améliorer le quotidien des soignants et la prise en charge des patients.
Le texte envisage également d'augmenter les protocoles de coopération entre professionnels de santé ainsi qu'un élargissement des compétences de certains professionnels de la santé travaillant dans le secteur paramédical. Sont concernés notamment : les sages-femmes, les masseurs-kinésithérapeutes, les ergothérapeutes et les orthophonistes.
Les orthophonistes pourront adapter les prescriptions de moins d'un an
Pour les orthophonistes, la loi a suscité plus de débats et certains points dans le texte ont ainsi été modifiés. L'article 2 prévoyait l’accès direct aux orthophonistes sans passer par le médecin traitant. De plus, pour les orthophonistes, il leur donnait la possibilité de renouveler et/ou d'adapter des prescriptions d'acte d'orthophonie. Cependant, un amendement déposé par le gouvernement et adopté par l’Assemblée nationale le 18 mars dernier, a supprimé cette possibilité d'accès direct, pour les patients, aux orthophonistes.
En l'état actuel, la proposition de loi adoptée ce 14 avril permet à ces professionnels de santé d'adapter les prescriptions médicales datant de moins d’un an, sans avoir à repasser par le médecin généraliste. En revanche, sauf si urgence, l’accès à l'orthophoniste continuera à se faire après un diagnostic médical.